Étiquettes

, , , , , ,

La situation au Proche-Orient est quelque chose de très compliqué et comme disait Charles De Gaulle à ce sujet, « il faut éviter les idées simples ». Je vais donc être très prudent et n’émettre aucun avis explicatif. Ni décrire ce qui s’y passe en surface, en coulisse et dans les souterrains, sonder les reins et les cœurs pour connaître les raisons des uns et des autres, disserter sur l’affrontement entre chiites et sunnites, sur les rapports entre l’Arabie Saoudite et Israël, etc. etc. Je n’ai ni compétence ni outil et aucune envie de me faire écharper. Et puis il y a suffisamment d’experts toutologues sur le marché pour vous expliquer tout et le contraire de tout.

En revanche appréhender le réel avec les armes du droit, cela permet de se faire une petite idée.

En 2003 Bush et Blair ont commis une guerre d’agression contre l’Irak pays souverain membre de l’ONU pour des prétextes qui se sont révélés être de purs et grossiers mensonges.

En application du Titre II, art. 6, al. a., de l’Accord de Londres du 8 août 1945, Statut du Tribunal Militaire International, ils ont commis à cette occasion avec leurs complices un « CRIME CONTRE LA PAIX » c’est-à-dire
« la direction, la préparation, le déclenchement ou la poursuite d’UNE GUERRE D’AGRESSION, ou d’une guerre en violation des traités, assurances ou accords internationaux, ou la participation à un plan concerté ou à un complot pour l’accomplissement de l’un quelconque des actes qui précèdent. »

Ils auraient dû être jugés depuis longtemps pour ce crime et croupir en prison. Au lieu de cela, ils font des conférences grassement rémunérées et jouent au golf avec Obama prix Nobel de la paix.

Donald Trump, président des États-Unis, après avoir ordonné l’assassinat d’un dirigeant d’un pays étranger souverain avec lequel il n’était pas en guerre vient de menacer le même pays souverain, si celui-ci réagissait à cet acte d’agression en disant : « que les Etats-Unis ont identifié 52 sites en Iran et les frapperont « très rapidement et très durement » si la République islamique attaque du personnel ou des objectifs américains. Certains de ces sites iraniens « sont de très haut niveau et très importants pour l’Iran et pour LA CULTURE IRANIENNE», a précisé Donald Trump dans un tweet.

La quatrième convention de Genève, signée le 12 août 1949, comporte 159 articles et 3 annexes et précise que la violation de certaines de ses dispositions, constitue une « infraction grave », correspondant à UN CRIME DE GUERRE. Ces violations sont : « l’homicide intentionnel,   […………………]    , LA DESTRUCTION et l’appropriation de biens NON JUSTIFIÉES PAR DES NÉCESSITÉS MILITAIRES et exécutées sur une grande échelle de façon illicite et arbitraire ».

Voilà le chef de la plus grande puissance du monde qui menace de commettre des crimes de guerre (!) et de se comporter avec les sites culturels de la Perse comme le dernier des barbares talibans avec les bouddhas de Bamiyan ou de Daesh avec les merveilles de Palmyre. Et qui revendique le fait de se torcher avec les règles du droit international que son pays a approuvées, ratifiées et s’est engagé à respecter.

Un petit tour dans les médias et sur les réseaux permet de constater qu’un bon paquet des habituels professeurs de morale n’y voit aucun inconvénient et approuve tout cela, pour certains avec jubilation.

Bon il faut comprendre, si on commence à revendiquer le respect du droit, on ne va pas s’en sortir.

 

Vu du Droit